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SOCIETE ALSACIENNE D'ENTOMOLOGIE Un imago vivant
d’Anoplophora
glabripennis
a été collecté au sol, mi-juillet 2008
au Port du Rhin, Strasbourg, Bas-Rhin, France. Ce
spécimen
a été remis à la Société
Alsacienne d'Entomologie
début septembre. C'est
à ce
moment là que cette espèce exotique a
été identifiée, cette
espèce ayant
déjà été
signalée à plusieurs reprise en Europe.
Un examen d’un peuplier se trouvant à proximité du lieu de collecte a permis de déterminer au moins un orifice d’émergence parfaitement circulaire, de 14 mm de diamètre, localisé à 1,10 m du sol (ce qui est cohérent avec l'identification ; l’autre espèce, A. chinensis, émergeant généralement au niveau du sol). Néanmoins, on ne peut exclure qu’il s’agisse de l’orifice d’émergence d’un autre xylophage [ce qui finalement semble se confirmer], mais aucun cocon ni exuvie n’a pu être extrait de l’orifice. Le lieu de collecte étant situé à proximité (au bord) du Rhin, il semble indispensable de considérer également la possibilité d’une contamination de la rive allemande à Kehl (pouvant soit être la conséquence, soit la source de la station du Port du Rhin). En effet, il existe à Kehl, vis-à-vis de la station française, de nombreuses entreprises dont certaines importent du matériel provenant de Chine. L'introduction du Capricorne asiatique a généralement lieu sous forme de larves présentes dans le bois utilisé pour la réalisation des caisses et des palettes, lequel n'ayant pas été convenablement traité. Cela semble très certainement avoir également été le cas pour la station strasbourgeoise ! A. chinensis a également largement été diffusé en Europe via l'importation et la commercialisation de bonsaï. Depuis, un autre peuplier colonisé avait été repéré dans la zone périphérique. Des morsures de ponte ainsi que des trous larvaires étaient visibles sur les troncs, d'où s'écoulait de la sève et d'où sortaient des petits tas de fibres de bois grossières. Les deux arbres ont été abattus, sous le contrôle des autorités sanitaires ; ils contenaient chacuns de nombreuses larves. Une nymphe et un adulte en loge y avaient également été trouvés, confirmant à cette occasion l'identification de l'espèce.
Les longicornes
asiatiques Anoplophora
chinensis et Anoplophora
glabripennis
sont de redoutables xylophages considérés comme
une
menace majeure pour les filières bois et
nécessitent la
mise en œuvre rapide de mesures
d’éradication. Ils
sont respectivement inscrits sur les listes d'alerte L2 et L1 de
l'Organisation Européenne et
Méditerranéenne pour
la Protection des Plantes (OEPP).
Il est obligatoire de déclarer leur observation à la DRAF-SRPV. Conformément à l'arrêté du 23 mai 2003 (JO 07/06/2003) des mesures d'éradication et de surveillance de la zone infestée doivent être prises, interdiction de transport de bois contaminé et d'individus vivants de cet insecte. IMPORTANT : PRÉSERVONS NOTRE BIODIVERSITÉ L’identification des insectes, surtout à partir des seuls dégâts, est souvent délicate et affaire de spécialistes. Il existe de sérieux risques de confusion avec des espèces locales dont certaines sont réglementairement protégées, tel que le Grand Capricorne du chêne Cerambyx cerdo ou le Pique-Prune (ou Barbot) Osmoderma eremita. Dans sa lettre de mai 2005, le DSF (Département Santé des Forêts) avait aussi cité comme exemple la Grande Saperde Saperda carcharias ou des chenilles comme la Sésie apiforme Sesia apiformis ou la Zeuzère du marronnier Zeuzera pyrina, mais il y en bien d’autres. La faune entomologique alsacienne est riche d'environ 10.000 espèces dont 5.000 coléoptères parmi lesquels ont compte 132* +1 Cérambycidés. Les larves de cette famille forent des galeries dans le bois, l'écorce, ou les racines des arbres et arbustes, pour la plupart des espèces, mais aussi, pour certaines (environ 10%), les tiges, les collets et racines de plantes herbacées. Avant, toute action de destruction d’un arbre supposé atteint, il est donc indispensable de faire appel à un entomologiste pour une identification correcte. Cet insecte, bien que polyphage, n'a cependant jamais été signalé de certains arbres tel que : les chênes (à la différence de A. chinensis) hormis le Chêne des marais (Quercus palustris espèce allochtone originaire d'Amérique du Nord), les conifères. Il est donc inutile de s'alarmer si des trous d'émergences sont visibles sur ces essences. Pour
faciliter l'évaluation des risques, nous avons
réalisé un tableau de synthèse pour
chaque plante
parasitée par les Capricornes asiatiques et des autres
espèces locales d'insectes s'en nourrissant
également. Seules les grandes espèces d'insectes
présentes en Alsace ont été retenues
ici.
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12/12/2008.
Màj 04-05/09/2009, 10/10/2010, * 30/09/2011.
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Remerciements : MM. Sylvain et René HUGEL, Bernard SCHMELTZ, Franck HÉRARD (European Biological Control Laboratory, USDA/ARS), Henry CALLOT, Lucien GANGLOFF. | |||||||||||||||||||
Citation
recommandée : SAE : Le Capricorne asiatique Anoplophora glabripennis présent en Alsace. www.societe-alsacienne-entomologie.fr page : http://soc.als.entomo.free.fr/capricorne_asiatique_decouverte.html consultation du (date). Certaines archives sont visibles ici : http://web.archive.org/web/*/http://sites.estvideo.net/sae/capricorne_asiatique_decouverte.html puis > 21/02/2014 : http://web.archive.org/web/*/http://soc.als.entomo.free.fr/capricorne_asiatique_decouverte.html |
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